C'est le geste qui compte
Le régime des faveurs…
"Mon cher Arnaud,
Tu n'as peut-être
pas une chemise
de ce genre.
Je t'embrasse
à demain."
Tu n'as peut-être
pas une chemise
de ce genre.
Je t'embrasse
à demain."
Karl
(Ce mot du couturier accompagnait l'envoi en 2002 d'une chemise Hilditch & Key, taillée sur mesure.
Arnaud a reçu 200 chemises H&K durant les cinq dernières années de son contrat avec la Lagerfeld Gallery.)
"Pendant toutes ces années, j’ai regardé le couturier jouer les pères Noël. Grâce à sa générosité, ma vie a eu la légèreté d’une bulle de savon. J’ai pu partir en vacances, sortir avec mes amis et m’offrir des plaisirs sans réfléchir.
Comment aurais-je pu me plaindre ou émettre la moindre critique alors que Karl ne pensait qu’à nous gâter? Ses gratifications ressemblaient à de minuscules bâillons. Au fil des mois, j’ai fini par m’habituer à ces éclats de luxe, aspiré dans la spirale de la consommation. J’ai donc désiré, accumulé, collectionné, empilé pour finalement délaisser tout ce qui était à l'avant-garde de la mode.
Aujourd’hui, j’ai vidé mes placards et donné ces cadeaux. Il me reste le souvenir d’avoir pu goûter à ces plaisirs sans en payer le prix."
Arnaud Maillard - Merci Karl ! - Calmann Levy
Arnaud a reçu 200 chemises H&K durant les cinq dernières années de son contrat avec la Lagerfeld Gallery.)
"Pendant toutes ces années, j’ai regardé le couturier jouer les pères Noël. Grâce à sa générosité, ma vie a eu la légèreté d’une bulle de savon. J’ai pu partir en vacances, sortir avec mes amis et m’offrir des plaisirs sans réfléchir.
Comment aurais-je pu me plaindre ou émettre la moindre critique alors que Karl ne pensait qu’à nous gâter? Ses gratifications ressemblaient à de minuscules bâillons. Au fil des mois, j’ai fini par m’habituer à ces éclats de luxe, aspiré dans la spirale de la consommation. J’ai donc désiré, accumulé, collectionné, empilé pour finalement délaisser tout ce qui était à l'avant-garde de la mode.
Aujourd’hui, j’ai vidé mes placards et donné ces cadeaux. Il me reste le souvenir d’avoir pu goûter à ces plaisirs sans en payer le prix."
Arnaud Maillard - Merci Karl ! - Calmann Levy